Mickaël Mangot, économiste français, a décidé de travailler sur la finance comportementale et l’économie du bonheur, une branche qui analyse les déterminants économiques du bien-être chez l’individu. Il a fondé l’Institut de l’économie du bonheur. Pour lui “ce n’est pas l’argent qui rend heureux, mais la manière de l’utiliser et de le partager”.
Sa vision
L’argent peut constituer un puissant stimulant mais seulement de courte durée puisqu’une fois l’argent récolté, le plaisir disparaît.
Pour cet expert, lorsqu’on étudie le lien entre argent et bonheur, il est nécessaire de prendre en compte d’autres facteurs comme l’estime de soi, l’épanouissement personnel ou encore le lien avec autrui. Des facteurs qui ne s’achètent pas… ce qui explique que donner de l’argent ou le partager est plus satisfaisant que d’en accumuler sur un compte ou d’en dépenser pour soi-même.
La richesse rendrait-elle plus heureux ?
Dans les années 1970, l’économiste Richard Easterlin a montré que les habitants des pays plus riches étaient plus heureux de leur vie que ceux de pays plus pauvres… sauf qu’au delà d’un certain seuil, leur bonheur restait le même. C’est-à-dire qu’ils ne devenaient pas plus heureux en même temps que leurs revenus augmentaient.
Épargne et consommation : quels effets sur notre bien-être ?
Ce qui est important lorsqu’une personne épargne ou consomme, c’est de savoir pourquoi. En effet, il peut y avoir des motifs sains dans l’épargne comme l’envie de financer un voyage ou un projet de travail ; puis d’autres qui le sont moins comme l’épargne pour simple plaisir d’amasser de l’argent. Le bonheur sera plus durable lorsqu’il s’agit de financer un projet qui a du sens.
Pour la consommation, même chose. Si l’on achète une nouvelle voiture parce qu’on a besoin d’une voiture plus grande, on sera plus heureux que si c’est simplement pour « frimer ».
Donner de l’argent : quels effets ?
Le don ou le mécénat sont des « shoots de bonheur » : 1 euro offert, ce serait comme 20 euros dépensés pour soi ! Cela s’explique principalement parce que cela renforce l’estime de nous-même, le sentiment d’avoir un impact positif sur le monde. Les personnes faisant des dons régulièrement à des associations seraient plus heureux que la moyenne.
Pour Mickaël Mangot, lorsque son patron ou collègue se montrent généreux, il a une meilleure image d’eux, ce qui l’incite à travailler mieux et plus (si la démarche est sincère évidemment).
Source : https://www.capital.fr/
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