Le choix du bonheur : mettre un terme aux relations toxiques illico presto
Couple, famille, amis, collègues : les relations interpersonnelles sont essentielles à notre épanouissement. Grâce à elles, on apprend à mieux se connaître, à évoluer sur le chemin de la vie. Mais parfois, le comportement d’une mauvaise rencontre parasite notre quotidien en générant du stress, voire une profonde fatigue mentale. Pourquoi certaines personnes attirent et entretiennent des relations malsaines ? Comment reconnaître les manipulateurs déterminés à nous empoisonner la vie ? Comment s’éloigner des relations toxiques pour être heureux ? Cap sur le bonheur sans toxicité.
Notre comportement influence la nocivité des autres
Avez-vous déjà entendu parler du « triangle dramatique » ? Introduit par le psychologue américain Stephen Karpman, il fait référence à un scénario relationnel typique qui met en scène trois personnalités : la victime, le sauveur et le persécuteur. Ce jeu psychologique se joue entre deux interlocuteurs, capables d’interpréter à tour de rôle ces trois comportements. En outre, il permet de comprendre les mécanismes des relations nocives.
La victime
La victime appelle le sauveur (qui veut lui venir en aide) et le persécuteur (qui a pour objectif de la malmener). Elle vit un sentiment d’infériorité et pense qu’elle doit recevoir des conseils ou qu’elle mérite d’être rabaissée. Souvent, cette personne a besoin d’apprendre à s’aimer davantage. Mais attention, parfois, la victime manipule son entourage. Comme c’est le cas chez le pervers narcissique qui n’hésite pas à jouer sur les émotions pour attendrir sa proie et gonfler son ego.
Le persécuteur
Justement, celui qu’on appelle aussi « le bourreau » se sent généralement supérieur à autrui, qu’il juge sévèrement. Il pointe du doigt leurs erreurs et leur souffrance émotionnelle l’exalte. En d’autres termes, le persécuteur contrôle, blâme, dévalorise, oppresse, ironise, est rusé, intransigeant ou encore autoritaire. Ses pratiques relationnelles les plus courantes sont : la possessivité, la culpabilisation, la domination et la manipulation.
Le sauveur
Il s’agit du rôle le plus valorisant des trois. Parce que le sauveur aime venir en aide, sans même qu’on en lui ait fait la demande et qu’il culpabilise s’il ne remplit pas sa mission. Il place alors la victime en situation de dépendance, incapable de résoudre ses problèmes seule. Le sauveur, c’est celui qui attend qu’un persécuteur justifie ses bonnes actions. Comme la victime, il n’a pas intérêt à ce que la situation s’améliore, au risque de voir toute l’attention qu’on lui porte disparaître.
Une fois le jeu du triangle infernal conscientisé, il est possible de s’en défaire. Comment ? En exprimant clairement ce qu’on a sur le cœur (souhaits, problèmes identifiés, etc.). Libre ensuite à l’interlocuteur d’accepter, ou non, la nouvelle orientation de la relation.
Les signes pour reconnaître qu’une relation pose problème
Comme l’affirme le psychosociologue, Christophe Médici, savoir prendre le recul nécessaire pour admettre qu’une relation est néfaste demande beaucoup de courage et de lucidité. Surtout lorsqu’elle concerne des proches :
« Même si cette personne est un parent ou un frère / une sœur, la relation toxique que vous entretenez avec elle ne doit pas continuer au risque de vous détruire. La décision n’est pas facile à prendre, mais il est parfois vital de s’éloigner de cette personne pour aller mieux ».
Voici cinq exemples qui peuvent laisser penser qu’on est sous l’emprise d’une relation toxique :
1 – La difficulté d’être soi-même
En présence de la personne toxique, on agit différemment pour être accepté. On ne se reconnaît plus. Même les proches observent un certain changement. La simple idée de s’exprimer librement est source d’appréhension de devoir subir des critiques ou remarques désobligeantes.
2 – Un interlocuteur égocentrique
Comme les planètes qui tournent autour du soleil, la personne narcissique attend que tout gravite autour d’elle. On a l’impression de ne jamais être à sa hauteur ou écouté. Cet individu est toujours convaincu qu’il a raison et balaye d’un revers de la main, les idées et les sentiments qui ne lui appartiennent pas. Par ailleurs, il est expert en monologues.
3 – Une relation à sens unique
Quand les initiatives viennent toujours du même côté, on parle alors de relation unilatérale. L’autre ne fait pas le moindre effort pour entretenir la relation. Pire, il recule au fur et à mesure qu’on s’implique ou qu’on lui porte de l’intérêt. Sans pour autant évoquer l’envie de prendre ses distances.
4 – L’interdiction d’évoluer
En effet, la personne toxique ne supporte pas de voir l’autre évoluer. Il est d’ailleurs inutile d’espérer de sa part un quelconque soutien dans l’accomplissement d’un projet.
5 – Un rapport de dépendance
Malgré le fait que tous les feux soient au rouge (et que la petite voix en soi ne cesse de le rappeler), on peut s’accrocher à une relation dysfonctionnelle. Même si elle fait plus de mal que de bien. Or, l’autre n’est pas là pour combler un vide intérieur.
Une relation saine est censée inspirer et faire ressortir le meilleur de chacun. Si ce n’est pas le cas, il est peut-être temps d’agir de façon responsable, au nom de l’amour de soi et de son bonheur…
Comment s’éloigner des relations toxiques pour être heureux ?
On le sait maintenant : nos fréquentations influencent notre santé mentale et physique. C’est aussi ce que met en évidence l’article du New York Times intitulé The Power of Positive People, dans lequel des chercheurs attestent que certaines de nos interactions peuvent favoriser l’obésité et l’anxiété. Alors, pour que nos échanges n’aient pas de mauvaises répercussions sur notre joie de vivre, mieux vaut commencer par :
Faire le tri dans son entourage
Il est difficilement imaginable d’avoir une vie agréable si l’on est entouré de personnes négatives. D’ailleurs, selon une étude publiée dans le British Medical Journal, chaque nouvel ami heureux rehausse notre bonne humeur de 9 %, tandis qu’une personne qui ne respire pas la joie de vivre assombrit notre moral de 7 %.
Pour la coach et chroniqueuse en développement personnel, Anne Cazaubon, si la frustration s’installe dans une relation, c’est que nos besoins ne sont pas nourris. Il est donc indispensable de commencer par se questionner pour les identifier et déterminer ce qui est réellement important pour soi :
- Est-ce que je veux de l’attention ?
- Suis-je à la recherche de reconnaissance ?
- Est-ce que j’aspire à de la légèreté ?
- Ai-je envie d’appartenir à un groupe ?
- etc.
Selon elle, en connaissant ses besoins, nous gagnons un temps précieux pour tisser des liens avec les bonnes personnes. Et cela n’a rien d’égoïste, de reconsidérer ses relations, au contraire ! C’est un cadeau que l’on se fait pour permettre son épanouissement, être source d’énergie pour son entourage, se montrer plus disponible et à l’écoute.
Mais avouons-le, ce n’est pas toujours simple de se libérer des êtres qui rendent le quotidien difficile. Surtout lorsqu’il s’agit de proches ou collègues de travail par exemple. Dans ces cas de figure, il est indispensable de fixer ses limites et de prendre une certaine distance émotionnelle.
S’entourer de personnes positives
« Nous sommes la moyenne des cinq personnes que l’on fréquente le plus souvent », affirme Jim Rohn, coach américain en développement personnel et en motivation. D’où l’importance de choisir ses proches avec le plus grand soin, quand on le peut.
Un environnement social positif et inspirant a une forte influence sur notre comportement, nos attitudes, notre état de santé, mais aussi, notre succès. C’est précisément ce que révèlent les recherches menées par le psychologue américain, David McClelland. Selon son étude, les personnes qui nous entourent déterminent jusqu’à 95 % de nos réussites ou de nos échecs.
Prêtons donc davantage attention aux êtres qui nous donnent le sourire, nous soutiennent dans les moments difficiles ou nous veulent simplement du bien. Elles façonnent qui nous sommes et qui nous serons.
Une vie sociale épanouissante aurait même un impact sur la longévité. Dan Buettner, qui a observé la façon de vivre des habitants des zones bleues, régions où l’espérance de vie est la plus élevée, affirme que l’amitié est un élément clé. Les interactions positives semblent donc bien booster la santé. En outre, elles permettent de réduire les risques de dépression.
Ilios Kotsou, auteur et chercheur en psychologie des émotions, nous parle dans un épisode de C’est quoi le bonheur pour vous ?, de l’importance de comprendre ses émotions pour construire des relations épanouissantes :
Une relation vous ronge de l’intérieur et/ou vous éprouvez des difficultés à vous en défaire ? N’hésitez pas à demander de l’aide extérieure en faisant appel à un thérapeute. Parce que votre bien-être physique et mental doit toujours être votre priorité !
Sources :
BELKACEM, Ammiar et KOHNEH-CHAHRI, Omid. Le triangle de Karpman. Cairn [en ligne]. Disponible sur : https://www.cairn.info/la-boite-a-outils-du-coach-en-entreprise–9782100724147-page-64.htm (14/04/22).
BRENNAN, Dan. Sings of a toxic person. WebMD [en ligne]. Disponible sur : https://www.webmd.com/mental-health/signs-toxic-person (14/04/22).
CAZAUBON, Anne. Comment faire le tri dans ses relations ?. Europe 1 [en ligne]. Disponible sur : https://www.europe1.fr/emissions/antidote/comment-faire-le-tri-dans-ses-relations-3645764 (14/04/22).
FOWLER, James et CHRISTAKIS, Nicholas. Dynamic spread of happiness in a large social network: longitudinal analysis over 20 years in the Framingham Heart Study. thebmj [en ligne]. Disponible sur : https://www.bmj.com/content/337/bmj.a2338 (14/04/22).
IGLESIAS, Annabelle. Relations toxiques. Passeport santé [en ligne]. Disponible sur : https://www.passeportsante.net/fr/psychologie/Fiche.aspx?doc=relations-toxiques (14/04/22).
🎙 DÉCOUVREZ LE PODCAST : « C’est quoi le bonheur pour vous ? »
Chaque semaine, retrouvez un entretien dans lequel Julien Peron aborde avec ses invité.e.s, des questions relatives au bonheur, à la connaissance de soi, aux médecines douces et au bien-être.
🎥 REGARDEZ LE FILM : « C’est quoi le bonheur pour vous ? »
1 500 interviews, 800 000 km à travers le monde, 25 pays et 600 interviews publiées sur la chaîne YouTube. L’objectif ? Réveiller les consciences et semer des graines de bonheur !
Et que conseiller vous de faire quand les personnes toxiques sont nos parents eux mêmes et qu’ils cherchent à tout prix le lien et le rapprochement au point d’envahir l’intimité ?
Je vous conseillerai de vous protéger de vos parents. Essayez d’en discuter ouvertement avec eux, dites ce que vous ressentez et ce que vous souhaitez (plus d intimité de confiance moins d intrusion …) si le dialogue ne fonctionne pas, mettez de la distance physique.
oui mais si cest les parent qui nous detruise cest sa mon probleme jai 14ans et je ne peut pas quitter mon domicile et je ne sais plus quoi faire jen souffre enormement
Bonjour,
Pourquoi pensez vous cela ?
Je me pose la même question Julie 😉
Bonjour je souhaite savoir comment me deferer des voisins toxiques
J’ai un ami lui il me rabaisse dans tout mes choix genre tu ne peux pas porte sa t’as pas un si jolie corps ou ta pas de fesse pour porté un pantalon où pas de forme généreuse il me rabaisse physiquement dans tout t’es beaucoup mince et tout..ect et sela me fait perdre confiance en moi et mon estime de soi
Il faut fuir absolument les gens toxiques… S’entourer de bonnes personnes est tellement important pour notre bonheur. On ne mérite aucunement de côtoyer quotidiennement une mauvaise personne.
Bonjour de voudrais savoir comment s’écarter des mauvaise fréquantation ( vols , icitation a se battre etc… il me considère comme leur amis mais au fond voila , je sais pas trop expliquer . je veut m’éloigner de ses gens car je sais que il me tire vers la bas mais sans que ce genres de personne le voient tout de suite car apres ils vont vouloir se battre contre moi car je part ( ils vont dire je fait la star etc … merci