On sait à quel point le cadre de vie influence le bien-être au quotidien. En 1950, 30 % de la population mondiale vivait en zone urbaine. D’ici 2050, ce sera 2,5 milliards de personnes, soit les deux tiers de la population mondiale. Quel impact cela a-t-il sur le bonheur et comment les villes de demain intégreront le bien-être des populations? Le bonheur en ville ou à la campagne ?
Niveaux de satisfaction ville/campagne
En France, l’INSEE définit la ville selon le critère de l’importance du peuplement et de la continuité de l’habitat. Une ville se définit par une population d’au moins 2 000 habitants, dont les habitations doivent être à moins de 200 mètres l’une de l’autre.
77,5 % des Français 54% de la population mondiale vivent en ville. Mais entre pollution et surpopulation, est-il encore possible d’être heureux en ville ?
Eh bien, le niveau de bonheur reste le même que l’on habite à la campagne (79 %) ou en zone urbaine (80 %). De petites disparités apparaissent toutefois : 73 % des personnes qui vivent en agglomération parisienne se disent heureuses. Alors qu’en moyenne 84 % des habitants de villes de 2 000 à 20 000 habitants sont heureux.
Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Oxford et de l’Université de Hong Kong, les personnes vivant dans des zones à forte densité sont plus susceptibles de mener une vie plus active, que celles vivant en banlieue.
Le fait de vivre une vie très occupée dans un environnement stimulant entraînerait une plus grande satisfaction.
La campagne reste un rêve
D’après une étude du CSA publiée par l’Observatoire du Bonheur en 2015, 80 % des personnes vivant en ville se déclarent heureuses, pourtant 2 Français sur 3 affirment qu’ils préféreraient vivre à la campagne.
Un paradoxe sans doute lié aux inconvénients générés par la vie en ville. En tête de ceux-ci : La pollution (31%), l’insécurité (29%), le bruit (24%), les problèmes de stationnement (22%), les embouteillages (21%) et un coût de la vie plus élevé (20%). Les difficultés liées au logement (15%), la saleté dans les rues (10%) et le stress (9%).
La campagne devient alors une forme d’idéal pour échapper aux inconvénients des zones urbaines. Mais au moment de passer à l’action les avantages de la ville sont sans appel:
Parmi la liste des avantages offerts par la ville, la proximité et la variété des commerces arrivent nettement en tête pour près de la moitié (47 %) des personnes interrogées. D’autres avantages à la ville sont : les moyens de transport (32 %), la diversité des activités culturelles (24 %), la présence de nombreux services publics (24 %) et la diversité des loisirs (24 %).
La ville idéale
Interrogés sur la ville idéale dans laquelle ils aimeraient vivre, plus de la moitié des Français (53 %) optent alors pour des villes de grande taille, situées au soleil, dans le sud ou l’ouest de la France. En tête, arrive Bordeaux (19 %), suivie de Montpellier (15 %), de Nantes (12 %) et de Toulouse (12 %).
Les Français se montrent plutôt pessimistes quand à la ville de demain. 60 % d’entre eux pensent qu’elle sera plus polluée, 62 % qu’elle sera plus saturée, plus dense et 54 % l’imaginent plutôt verticale, composée de tours et de gratte-ciels.
L’écologie et la nature arrivent en tête des priorités pour penser l’avenir des villes, de manière répondre un peu au rêve de campagne des français. Ainsi, la construction d’écoquartiers reste l’axe favori de plus de la moitié des Français (58%). Les Français sont également à la recherche d’une ville plus collaborative, qui crée du lien social. En bref, la ville de demain devra être plus verte, plus humaine, plus collaborative.
Sources:
https://btsacsesees.wordpress.com/ https://www.bfmtv.com/ https://www.inria.fr/
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